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 Le chateau de Matinvast

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maité

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Le chateau de Matinvast Empty
MessageSujet: Le chateau de Matinvast   Le chateau de Matinvast Icon_minitimeDim 26 Avr - 17:40

Le chateau de Matinvast 090426053906535065


Un décor de film gothique

Château de Martinvast. Incroyable bâtisse qui s’offre à nos regards émerveillés. Malgré le mélange de style et donc d’époque, il se dégage de cette demeure une sorte d’harmonie. Cependant, un aspect néo-gothique se détache du reste de la construction. Architecture digne des plus grands films de la mythique société de production anglaise, Hammer. J’aime ! Il ne fait aucun doute que celui-ci est "habité". Je le sais, je le sens déjà !

Le seigneur du lieu nous accueille et nous invite à partager sa table pour le dîner. Nous serons accompagnés, dit-il, d’une de ses amies. Tout naturellement, nous acceptons. Ce qui me permettra d’aborder les histoires de fantômes liées à sa demeure. Nous prenons place dans nos appartements. Comme nous sommes les seuls à occuper le château cette nuit - exception faite des spectres ! -, nous avons le choix des chambres. Privilège dont je profite pleinement, bien évidemment. J’opte pour une chambre spacieuse. La pièce est décorée de meubles massifs aux couleurs sombres. Dans l’angle, trône l’imposant lit à baldaquin. Devant la cheminée, un petit salon en velours rouge. Une tapisserie représentant un crâne entouré de deux poissons à l’air féroce orne l’imposante cheminée de pierre. Étrange symbolique en vérité ! Mon regard se promène entre les meubles gothiques et s’arrête un instant sur le portrait d’un ancêtre accroché au mur. Il semble veiller sur le dormeur de passage. Le décor est planté. Mais je ne dois pas laisser mon imagination s’enflammer à la vision de cette chambre qui pourrait être le théâtre d’une des meilleures histoires de fantômes. Cependant, j’ai l’intime conviction qu’il y a du monde dans cette pièce, bien que je sois seul ! On m’observe… C’est du moins le fort sentiment qui m’habite. Il me tarde d’explorer ce château, mais je dois me préparer pour le dîner.

Dîner aux chandelles

Durant ce repas de produits de la mer (proximité de la côte oblige !), le Comte de Pourtalès nous donne des précisions sur l’histoire de ce château.

Aux mains de la famille depuis presque deux siècles maintenant, il fut reconstruit par Barthole du Moncel, de 1579 à 1581, après la destruction du premier château lors de la guerre de cent ans. Il s’agissait à l’époque d’une aile encadrée de deux gros pavillons carrés. De l’époque médiévale, seul le donjon fut conservé. De 1820 à 1867, il fut restauré par son descendant le Comte Alexandre du Moncel, maréchal de camp et pair de France, pour le rendre habitable. Il le flanqua de quatre tours, supprima les douves et assécha les marécages. En 1867, il fut vendu au banquier de la famille royale de Prusse à Berlin, le Baron Arthur de Schickler qui le transforma en château néogothique. Il ajouta une galerie médiévale au nord et l’édification d’une aile du même style reliant le donjon à la construction XVIème siècle. C’est l’architecte anglais William Henry White qui fut chargé de la tâche. Il avait déjà réalisé de nombreux immeubles à Paris ainsi que la reconstruction du château de Bizy à Vernon dont le propriétaire n’était autre que le frère d’Arthur, le Baron Fernand de Schickler.


Malheureusement, l’ombre néfaste de la deuxième guerre mondiale s’est abattue sur l’édifice. En 1944, une bombe incendiaire brûla la partie XVIème siècle tandis qu’une bombe soufflante détruisit la moitié de l’aile néogothique datant au XIXème siècle. La famille sauva des décombres ce qui pouvait être récupéré. Autrement dit, pas grand-chose…

Sitôt après la guerre, la Comtesse Hubert de Pourtalès, fille du Baron Arthur de Schickler, sépara des ruines la partie de l’aile néogothique encore intacte. Cependant, il fallut attendre l’acquisition de la demeure en 1962 par son petit-fils, l’actuel propriétaire, le Comte Christian de Pourtalès, pour voir la résurrection de la bâtisse. Travail admirable s’il en est ! Le Comte entreprend en 1967 la restauration de l’aile et du château XVIème. C’est ensuite la construction d’une galerie de liaison destinée à relier cette aile avec la partie intacte du château XIXème, dès 1995. Tel le phénix renaissant de ses cendres, le château retrouve lentement mais sûrement sa splendeur d’antan.

Et les fantômes dans tout ça ? Car c’est une certitude, mon sixième sens me dit que nous ne sommes pas seuls ici. Malheureusement, j’ai beau m’évertuer à lancer le Comte sur le sujet, il ne dit mot. Peu loquace, j’abandonne après quelques essais infructueux. Qu’à cela ne tienne, je me débrouillerai seul. Car ce château me semble bien hanté ! Mes intuitions me le chuchotent à l’oreille, d’autant plus que Michel partage mon sentiment. Est-il utile d’ajouter que les habitants de la région colportent d’étranges histoires de hantises liées à la demeure ?

M. de Pourtalès propose de nous faire visiter les lieux le lendemain matin. Nous acceptons avec plaisir, rongeant mon impatience. Après le dîner, chacun regagne ses quartiers. Il est 23h et naturellement, il m’est impossible de dormir de si bonne heure. D’autant plus que s’offre à moi un territoire inexploré, vraisemblablement peuplé de créatures nocturnes. Elles m’attendent. Je ne peux résister à l’appel de l’inconnu.

Une nuit bien agitée

Armé de ma lampe torche, de mon détecteur de champs électromagnétiques et de mon appareil photo, je m’aventure en silence dans les sombres couloirs du château.

Déjà impressionnant à la lumière du jour, le décor se révèle grandiose dans l'obscurité. Debout dans l’ombre, en haut de l’escalier, je devine une silhouette ! Immobile, elle me fixe. Je pointe le faisceau de ma torche vers cette forme humaine. Une armure... Réminiscence des lectures mystérieuses de mon enfance, je me plais à imaginer qu’à l’intérieur se trouve un homme qui m’observe. Je résiste à l’envie irrésistible de vérifier, car si l’armure est vide, je serai forcément déçu ! Je préfère laisser vagabonder mon imagination. Souvent, elle peut dévoiler une vérité plus profonde que la réalité elle-même, alors illusion. Et puis notre société matérialiste s’acharne tellement à annihiler toute forme de mystère, que la réalité, du moins celle qu’on veut bien nous faire croire, en devient insipide et exempte de toute beauté. Vidée de l’étrange et de son mystère, la réalité d’aujourd’hui nous appauvrit l’esprit et l’âme. Sauf pour celui qui sait ouvrir les yeux. Enfin bref ! Je rattrape mon imagination et continue mon exploration…



Dans une semi-pénombre, j’avance lentement mais sûrement. J’admire les nombreuses armes et les œuvres exposées. Atmosphère très anglaise. On pourrait s’attendre à croiser, au détour d’un pilier de pierre, Christopher Lee, l’inoubliable interprète de Dracula. Tout mes sens sont en éveil, surtout le sixième ! Je suis seul et pourtant, je me sens une présence invisible. Rien d’oppressant ou de ténébreux. Je suis plutôt rassuré. Cette présence est juste là. Elle m’observe. Il est plus de minuit et l’envie de prendre l’air se fait ressentir.

Je suis là, sous la lune, au milieu de nulle part et j’apprécie la vision de cet immense navire néogothique qui semble déchirer les ténèbres pour mieux se montrer. J’immortalise par la photo ces pierres indéracinables. Il est l’heure de rejoindre les bras de Morphée car demain le réveil sera matinal.

Il est quatre heures vingt quand je suis subitement réveillé par je-ne-sais-quoi ou plutôt… je-ne-sais-qui ! J’allume subitement la lampe de chevet. Cette impression de ne pas être seul est toujours présente. Je balaye la pièce du regard. Au pied de mon lit, deux petites filles en robes du XIXème siècle se trouvent là ! Ce sont deux sœurs jumelles habillées à l’identique. Immobiles, elles semblent me fixer de leur regard étrange et hypnotique. Fascinant ! Je dois avouer que je ne les avais pas remarquées quand je me suis installé dans la chambre. Leur portrait, - car il s’agit bien d’un portrait ! -, accroché là sur le mur et dessiné au crayon, est d’une grande finesse. Leurs yeux "magnétiques", admirablement crayonnés, semblent percer mon âme. Des ancêtres du Comte, apprendrai-je le lendemain.

Le secret du château

Il est huit heures quand je me réveille. Je prends un petit-déjeuner rapide. Dehors, un ciel comme je les aime : chargé de nuages noirs… Quelques rayons solaires déchirent ces masses cotonneuses et ténébreuses pour mieux mettre en lumière l’architecture de ce domaine. Je sors prendre quelques clichés avant la visite du château prévue par mon hôte.

Durant la visite, je relance timidement le Comte sur les fantômes du lieu. Toujours aussi peu bavard. J’abandonne. Et pourtant, les ressentis que j’ai eus et les sources que je possède sur Martinvast semblent bien me confirmer la hantise. Quelques précisions s’imposent…


Le spectre qui hante ce lieu retiré est celui d’une jeune femme. Sa présence est récente puisque ses premières apparitions datent de 60 ans maintenant. Elle se manifeste la nuit, en déambulant parmi les couloirs, les salons et les chambres du château. Aux dires de certains, elle apparaît toutes les nuits de la Saint Jean, durant le solstice d’été donc, en réclamant de l’huile ! Après quelques déplacements furtifs dans la pièce, elle s’évanouit dans les airs. Pourquoi cette étrange requête ? Que veut-elle réellement nous dire ?


Nul n’a compris ce que sa présence pouvait bien signifier. Et qui est-elle ? Les habitants de la région disent qu’il s’agirait d’une jeune femme morte au château, dans des conditions mystérieuses, pendant la seconde guerre mondiale. Devant les récurrences de l’apparition, si j’en crois mes sources, les propriétaires de l’époque ont baptisé cette jeune femme d’outre-tombe, Sophie.

Il semble que le lieu possède un autre fantôme, mais plus rare que Sophie, qui se révèle sous la forme d’un jeune homme. Il se manifeste brièvement dans certaines pièces du château. Qui est-il ? Pourquoi se manifeste t-il ? Personne ne le sait. Mais il n’aurait aucun lien avec Sophie. Malheureusement, il m’est impossible d’enquêter plus en profondeur car toutes les archives de la demeure ont brûlé durant l’incendie de 1944 et le propriétaire de l’époque, un cousin du Comte de Pourtalès, est décédé quelques mois après la vente de la bâtisse. Le secret est parti en fumée et dans la tombe !

Onze heures. Il est temps de repartir pour notre prochaine étape. Sur la route, nous passons à Saint-Sauveur-le-Vicomte et à proximité de son château. Petite ville située au cœur de la Manche qui a vu, en 1808, la naissance de l’écrivain du surnaturel, le talentueux Jules Amédée Barbey d’Aurevilly. Plus précisément, le jour des Morts. Inoubliable auteur de L’Ensorcelée et des Diaboliques, deux œuvres magistrales qui dépeignent si bien le côté obscur et étrange de la région.
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